L’approche taoïste
Il existe une vieille croyance taoïste selon laquelle contrôler la fréquence de vos éjaculations vous aide à préserver ce qu’ils croyaient être votre force vitale, une quantité limitée d’essence de vie. S’abstenir d’éjaculer permettrait à l’énergie contenue dans le sperme de retourner au cerveau et de lui fournir de l’énergie.
Par conséquent, les taoïstes croyaient que l’éjaculation excessive entraînait notamment un vieillissement prématuré, des maladies et une fatigue générale. La pratique de la rétention du sperme reste l’un des principes fondamentaux des pratiques sexuelles taoïstes.
Cette croyance est à l’origine de l’idée “24 fois par an”. De ce fait, un homme ne devrait éjaculer que deux fois par mois. En fait, certains enseignants taoïstes recommandent que vous éjaculiez seulement que deux ou trois fois pour dix rapports sexuels. Ils ajoutent : « Un homme doit cultiver l’art de retarder son éjaculation jusqu’à ce que sa partenaire amoureuse ait éprouvé l’orgasme. »
Cependant, aucune de ces idées n’est étayée par des preuves scientifiques. Ainsi, certains enseignants taoïstes recommandent de se concentrer sur les sentiments personnels de force plutôt que sur des chiffres précis.
L’approche scientifique
Que dit la science sur la fréquence de l’éjaculation ? Malheureusement, pas grand-chose. Peu de recherches scientifiques ont été publiées sur la rétention du sperme. Les quelques études qui ont été menées s’intéressent uniquement à la fertilité pour les couples qui cherche à procrée. Cependant, quelques études ont cherché à comprendre la relation entre la fréquence de l’éjaculation et les niveaux de testostérone sérique.
Les résultats d’une de ces études ont montré que les concentrations de testostérone sérique des volontaires restaient stables du deuxième au sixième jour d’abstinence. Toutefois, au septième jour de privation, on observe un pic net de testostérone, atteignant + 45,7 % des niveaux de base. Cela suggère que la durée effective d’abstinence nécessaire pour augmenter les niveaux de testostérone est de sept jours minimum.
La testosterone est une hormone stéroïdienne, qui contribue au développement des muscles, des os et régule les organes sexuels. Le taux de testostérone augmente pendant la puberté, puis diminue progressivement après 30 ans. Les chercheurs ont établi un lien entre un faible taux de testostérone et une diminution de la masse musculaire, une baisse de la libido, la fatigue, des symptômes de dépression majeure et un risque accru de maladies cardiovasculaires. C’est pourquoi il y a plusieurs avantages à augmenter le taux de testostérone.
La dopamine, l’hormone du plaisir
L’augmentation du taux de testostérone peut jouer un rôle clé dans la santé et le bien-être. En outre, un taux de testostérone accru contribue à une bonne santé mentale et à une bonne humeur générale. Des études ont établi un lien entre des niveaux plus élevés de testostérone et un risque réduit de maladie d’Alzheimer. Enfin, un niveau plus élevé peut également contribuer à améliorer les performances intellectuelles.
Toutes les preuves scientifiques suggèrent que l’augmentation naturelle de votre taux de testostérone a de nombreux avantages pour la santé. Il existe différents moyens pour la booster, mais la réduction de la fréquence d’éjaculation reste la plus accessible.
L’approche empirique des avantages de la réduction de la fréquence des éjaculations
Bien que mon expérience ne soit qu’une approche empirique, il me semble intéressant qu’en faire le bilan. Je suis convaincu que je tire de nombreux avantages pour ma santé en réduisant la fréquence de mes éjaculations grâce à la chasteté masculine et par le port de la cage. Mettons de côté l’approche scientifique qui lie la limitation de la fréquence des éjaculations à des bénéfices spécifiques. Ajoutons, maintenant, qu’avec la chasteté, il y a aussi la présence d’une excitation accrue et soutenue.
L’excitation et l’élévation des taux d’ocytocine et de dopamine sont intimement liées, ces hormones sont associées à des émotions positives. Chez l’homme, on a mis en évidence un effet de l’ocytocine sur la confiance, l’empathie, la générosité, la sexualité, le lien conjugal et social et la réactivité aux stress.
Des bénéfices au long-terme
Dans les quatre à sept jours qui suivent l’éjaculation, je ressens une augmentation de la motivation et de l’enthousiasme. Ma créativité revient, j’ai plus d’énergie, une vision de la vie limpide, et plus de dynamisme pendant cette période. De douze à vingt jours d’abstinence, ces énergies continuent de s’accumuler. C’est comme si je pouvais littéralement sentir mon but de vie dans mon corps comme une sensation physique. C’est une sensation incroyable.
Lorsque j’arrive à trente jours de ma dernière éjaculation, j’ai constaté un changement majeur dans la façon dont mon corps et mon esprit gèrent l’excès d’énergie que je n’éjacule pas. Au lieu d’avoir l’impression qu’il y a trop d’énergie dans mon système, l’énergie supplémentaire s’intègre naturellement dans mon corps, mon esprit et ma tête. Littéralement, tout dans ma vie semble aller mieux. Je ressens une grande aisance, une paix, une vibration, une clarté, une puissance, un but et même un meilleur sommeil.
Mon envie physique d’éjaculer augmente également, mais je ne suis généralement pas encore prêt à éjaculer au trentième jour. Une façon de gérer l’énergie accumulée dans mon corps et l’envie accrue d’éjaculer consiste à faire de l’exercice physique quotidiennement.
Les précieux avantages physiques et mentaux que je retire de la réduction de la fréquence des éjaculations grâce à la chasteté font que je ne l’abandonnerai jamais. Je trouve que les avantages l’emportent largement sur les quelques secondes de plaisir éphémères que je tire de l’éjaculation. Pour moi, la rétention de sperme est une victoire.
Y a-t-il un inconvénient à réduire la fréquence des éjaculations ?
Je suis sûr que la plupart d’entre nous ont entendu parler de l’étude qui suggère que le fait d’éjaculer au moins 21 fois par mois réduit considérablement le risque de cancer de la prostate. Mais les preuves à l’appui de cette affirmation ne sont pas concluantes. Il convient de noter qu’une autre étude n’a trouvé aucun lien statistique entre la fréquence d’éjaculation et la réduction du risque de cancer de la prostate.
D’autres recherches sont nécessaires avant que nous puissions connaître la réponse avec certitude. Je préfère prêter attention à mon alimentation et ma forme physique que de cesser de pratiquer la chasteté pour limiter mon risque de cancer de la prostate.
Il est juste de dire qu’il n’existe pas encore de preuves scientifiques convaincantes permettant d’établir un lien entre les avantages réels de la réduction de la fréquence des éjaculations et la chasteté masculine. Mais je sais que beaucoup d’hommes ont fait l’expérience des mêmes bienfaits que moi. De même, de nombreuses femmes dont le partenaire est chaste affirment qu’il leur serait difficile d’y renoncer tellement les bénéfices sont importants.
Voici ce que j’en pense. Si vous pensez vraiment que la pratique de la chasteté vous a été bénéfique, alors c’est le cas. Pour moi, c’est plus que suffisant.