Je reçoit pas mal de question de femmes qui s’interroge au sujet de la masturbation masculine au sein du couple. Au lieu de répondre individuellement à chacune j’ai rédigée ce billet pour apporter mon point de vue.
Ceci est le témoignage de deux femmes parmi tant d’autres. Pour une jeune femme ou une femme qui découvre que son petit-ami (copain, mari, amant, partenaire, peut importe comment vous l’appelez) pratique l’onanisme, cela peut être une expérience déconcertante. Il suffit de taper « mon copain se masturbe » dans votre moteur de recherche pour tomber sur une profusion de messages de femmes qui s’interroge sur cette pratique. Certaines ne comprennent pas, d’autres n’acceptent pas, parfois elles se sentent trahies, écœurées, vexées…
Je vous conseille d’en discuter avec votre partenaire. Le sujet peut être délicat à aborder. Choisissez le moment opportun. Prenez le temps de lui faire comprendre votre ressentie même s’il y a des sentiments qu’on ne peut exprimer avec des mots. Demandez-lui qui s’explique. Cet acte est difficilement justifiable pour un homme, il aura tout le mal du monde à vous fournir une explication valable. Il vous servira des réponses toutes faites, qui se résumeront à « j’étais excité », « c’est normal, tous les mecs font ça », « j’en avais envie ».
N’ayant pas obtenu de réponse satisfaisante de votre partenaire, vous en parlerez à une amie ou vous vous rabattrez sur internet, où les sites pour justifier la masturbation pullulent.
LES RAISONS INVOQUÉES POUR JUSTIFIER LA MASTURBATION MASCULINE DANS LE COUPLE
Une réponse qui revient de façon récurrente lorsqu’on aborde la problématique de la masturbation masculine au sein d’un couple est :
Mais qu’est-ce que la normalité, et particulièrement dans le couple ? Normal, veut-il dire banal ? Ou comme les autres, quels autres et comment vivent-ils eux ? Les notions de « normal » et de « naturel » sont difficiles à intégrer dans la dynamique de la recherche de l’harmonie d’un couple, harmonie qui se réfléchit, qui s’apprend, qui s’installe tout au long de la vie du couple. La normalité n’est pas dans l’harmonie, elle n’est pas non plus dans le chemin qui y conduit. La normalité est simplement dans la prise de conscience de ce phénomène. Il est normal que je pense que le but que je veux atteindre est unique et original. Mon couple est unique et original.
De plus l’affirmation que tous les hommes se masturbent est fausse. Certes, la masturbation masculine est une pratique courante et répandue, plus de 90 % des hommes ont connu au moins une fois cette activité à un moment ou à un autre dans leur vie et en ce qui concerne les hommes en couples 62 % la pratiqueraient de manière régulière.
La masturbation est effectivement une manière d’explorer son corps. C’est ce qui se passe chez un bébé lors qu’il s’amuse à tirer sur son zizi en érection. Il est en pleine phase d’éveil et d’exploration de son corps. À l’adolescence, quand la puberté s’en mêle, de nombreux changements vont intervenir. Le développement des organes génitaux, les érections plus fréquentes et les premières éjaculations… La masturbation est un moyen de découvrir ce nouveau corps et de découvrir les plaisirs du sexe. La masturbation est généralement le premier acte sexuel d’un garçon.
Mais à 20 ans ou plus tard, le garçon qui est devenu un homme connait son corps. La masturbation est surtout un moyen facile et rapide pour lui de jouir.
Pensez-vous qu’une partie solitaire avec madame cinq doigts est anodin ? Croyez-vous qu’il est normal qu’un homme fasse quelque chose qui blesse sa partenaire ?
Dans cette justification on peut relever :
- une façon d’arriver vite au plaisir : nous en reparlerons plus tard.
- de la manière qu’ils connaissent le mieux : n’est-il pas plus enrichissant d’explorer et de découvrir de nouvelles manières de parvenir au plaisir ? Il est vrai qu’en appliquant une « recette » qui fonctionne on se garantit de parvenir à l’orgasme, jusqu’au jour où elle devient une routine lassante. Qu’en est-il de vos rapports, il joue la carte de la sécurité ou fait-il preuve parfois de créativité ?
- sans avoir à s’occuper de l’autre : est-ce une tare de s’occuper (et de se préoccuper) de l’être aimé dans un couple ? Au lieu de séduire, de donner envie à sa partenaire, l’homme préfère s’adonner à sa basse besogne tous seul dans son coin pour en tirer un plaisir solitaire, égoïste. Cela va à l’encontre des principes d’un couple uni par des liens amoureux et affectifs.
- sans objectif de performance : sans parler nécessairement de performance dans un couple uni par de profonds liens affectifs et amoureux, les relations sexuelles sont l’occasion de partager un moment intime dans lequel la femme et l’homme donneront chacun le meilleur d’eux même pour que leurs rapports sexuels soient les plus plaisants et les plus satisfaisants. Qu’en est-il pour un mec qui pratique la masturbation, aussi appelé le plaisir solitaire ? Se soucie-t-il vraiment de ses performances ? Se préoccupe-t-il du plaisir qu’il donne à sa partenaire ?
La production continue des spermatozoïdes s’appelle la spermatogenèse, ce processus débute à la puberté, atteint son maximum vers 20-30 ans, ralentit progressivement vers la quarantaine, mais peut se poursuivre jusqu’à un âge avancé. La durée de fabrication d’un spermatozoïde est environ 74 jours. Même dans le cas d’une excitation intense ses boules ne seraient pas saturées immédiatement.
De plus, Dame Nature a, à peu près, bien faite les choses, il n’existe aucune justification pour un homme de recourir à la masturbation pour réguler son stock de spermatozoïdes. La production est autorégulée par les hormones qui ne permettent pas la production excessive de spermatozoïdes. Ajoutons à cela qu’un homme qui n’aura pas d’éjaculations « provoquées » aurait des « émissions nocturnes », appelées aussi pollution nocturne, autrement dit des éjaculations involontaires qui se produiraient pendant son sommeil.
Lors de l’orgasme, différentes hormones sont libérées naturellement dans l’organisme. Elles contribuent au plaisir, à la relaxation, à l’augmentation de la confiance, à l’attachement romantique, à la socialisation… On pourrait penser qu’un orgasme provoqué par masturbation est identique à un orgasme obtenu lors d’une relation sexuelle avec un partenaire. Or dans une étude menée par le Dr Stuart Brody et Tillman Kruger il a été constaté que lors d’un rapport sexuel il y a quatre fois plus d’hormones sécrétées que lors de la masturbation. Mais surtout, ils ont montré qu’il existe un important déséquilibre entre les hormones sécrétées dans un orgasme masturbatoire, avec une présence très élevée de dopamine. La dopamine est libérée par notre cerveau lors d’expérience associée au plaisir, en particulier lors de la consommation de drogues ou lors du plaisir sexuel. Elle joue un rôle dans les addictions.
De plus, un homme « sous pression » qui pratique la masturbation comme un moyen anxiolytique n’est pas dans un schéma de construction de recherche du plaisir sexuel. Son objectif dans ce cas, pour parler crument, est de cracher le plus rapidement pour faire baisser la pression. Il faut bien comprendre que ce n’est pas le fait de s’être vidé qui procure cette sensation d’apaisement, mais que c’est l‘éjaculation qui provoque une sécrétion importante de dopamine qui envahit le cerveau et lui procure cette sensation de soulagement et de plaisir. Nous l’avons déjà évoqué la dopamine joue un rôle dans les addictions.
Cette habitude de masturbation est dommageable pour l’homme. En cas de stress il est capable de jouir très rapidement, à peine une dizaine de secondes suffisent pour déclencher l’éjaculation. De plus avec la dopamine qui intervient le cerveau associe ces « masturbations rapides » à une véritable construction de recherche du plaisir sexuel et conditionne l’homme à éjaculer rapidement. Si votre mec est un branleur expéditif, ne vous étonnez pas qu’il soit aussi un éjaculateur précoce incapable de fournir du plaisir lors d’une pénétration.
Bien que la masturbation masculine est réputée pour ses vertus apaisantes, y avoir recours de manière exagérée et compulsive dénote certainement une hyper nervosité ou un tempérament anxieux. Dans ce cas, se branler devient peut-être un symptôme de mal-être qu’il ne faut pas sous-estimer.
Pourtant il existe un moyen sain de se faire plaisir et de faire retomber la pression, une occupation qui délivre les mêmes hormones que lors d’un orgasme dans un rapport sexuel : l’effort physique intense. Au lieu de gâcher son temps et de ruiner des mouchoirs en papier à se tripoter la nouille votre mec ferait certainement mieux de s’engager dans une activité sportive. Un effort qui contribuera à le garder en bonne santé, physique et morale, et aussi à transformer son bide en quelque chose de plus viril et sexy.
CONCLUSION
Les raisons invoquées ci-dessus tentent d’expliquer la pratique de la masturbation masculine. Or, dans le cas d’un homme en couple et sexuellement satisfait, il n’existe aucun motif qui peut la justifiée, à juste titre si cette pratique vous dérange.
La réalité, est que la plupart des hommes aussi forts, virils ou amoureux qu’ils soient sont tous simplement faibles, lâches et incapables de retenir leurs pulsions lorsqu’ils sentent l’envie d’éjaculer. Au lieu d’entreprendre un schéma de séduction pour obtenir les faveurs de leurs partenaires, certains choisiront la solution de facilité et d’immédiateté : la branlette. Une attitude égoïste, lâche et irrespectueuse envers leur âme sœur.
LA SOLUTION
Rassurez-vous mes chéries, il existe une solution, un moyen simple, pour que votre mec cesse ses masturbations indésirables :
CAGE DE CHASTETÉ
Une cage de chasteté est généralement constituée d’un anneau de base qui passe dernière les testicules, d’un tube dans lequel le pénis flasque est inséré et d’une broche de verrouillage pour fixer solidement l’anneau et le tube ensemble. Un cadenas permet de verrouiller l’ensemble. Une fois, correctement installer le pénis ne peut pas s’ériger au maximum de sa taille et il ne peut pas être facilement stimulé.
Introduire le concept de la chasteté masculine et l’initier au port de la cage
Porter une cage de chasteté n’est certes pas un acte anodin et l’on peut penser qu’il est très difficile, voire impossible de convaincre un homme qui n’a jamais entendu parler de l’ustensile de s’engager dans cette voie. Vous serez bien sûr un peu inquiète — et s’il n’aimait pas du tout l’idée et l’objet et se braquait ? –, mais ne vous laissez pas envahir par le stress : présentez-lui l’affaire comme un jouet sensuel et sexuel, la plupart des hommes sont curieux et joueurs et ne reculent jamais devant une fantaisie érotique, surtout si elle émane de leur compagne. Beaucoup d’hommes se plaignent du peu d’initiative ou d’imagination érotique de leur compagne, alors soyez bien persuadée que votre initiative lui fera porter un regard chargé d’un intérêt accru.
Pour initier votre compagnon, choisissez une occasion spéciale, la Saint-Valentin, votre anniversaire de rencontre, le jour de son anniversaire. Une date symbolique forte vous permet en effet de faire passer votre proposition en douceur, et d’inciter monsieur à prendre votre désir davantage en considération qu’un jour ordinaire. Pour argumenter, dites que vous avez entendu parler de cet accessoire sur un forum féminin où des femmes s’échangent des idées de cadeaux pour adultes, (ou que vous avez lu un test à ce sujet). L’une d’elles avait offert ce genre de chose à son mari, plus par jeu qu’autre chose, et tous deux s’étaient bien amusés avec. N’en rajoutez pas trop cependant, ne cherchez pas à vous justifier puisque le prétexte est qu’il s’agit avant tout d’un jeu. Ne soyez pas non plus trop précise quant à vos intentions, surtout si vous envisagez de la lui faire porter sur une période bien plus longue que le temps d’un jeu. Cela risquerait de l’effrayer, et il serait tenté de reculer avant même d’avoir essayé. Insistez plutôt sur l’idée de complicité érotique que l’utilisation de cet accessoire peut renforcer dans votre couple afin de booster votre libido un peu trop en sommeil à votre goût.
Donnez-lui son cadeau en début de soirée. Une fois qu’il l’a déballé, proposez-lui de l’essayer. Une fois la cage posée, il ne vous reste plus qu’à verrouiller le dispositif de chasteté. Passez alors la clé dans une petite chaine que vous porterez autour du cou.
Maintenant, votre homme doit s’imaginer se diriger vers la chambre à coucher. Refusez. Dites-lui que vous devez vous préparer pour la soirée qu’il a organisée, qu’il sera dommage de perdre votre réservation au restaurant. Changez de tenue, habillez-vous de manière ultra sexy, osez porter des vêtements dans lesquels vous savez être une bombe sexuelle à ces yeux. Essayez de trouver une tenue avec un décolleté qui mettra en évidence votre nouveau pendentif.
Pendant la soirée, amusez-vous de son regard et de l’attention qu’il vous porte. N’hésitez pas à le taquiner en jouant discrètement avec la clé, ou à lui caresser l’entrejambe (avec la main ou le pied). Alors que vous discutez d’un tout autre sujet, relancez à plusieurs reprises de manière soudaine le sujet de la cage. Vous pouvez le faire de manière ambiguë en lui demandant par exemple « elle te gêne pas ? ». Si vous êtes à l’aise, vous pouvez évoquer le sujet de manière équivoque, alors qu’une tierce personne peut vous entendre, par exemple devant le serveur au restaurant, dans le taxi du retour, ou simplement dans la rue en lui demandant « Mon Chéri, est-ce que ta cage de chasteté te gêne ? »
Il sera certainement mal à l’aise, mais cela ne fera qu’augmenter son excitation.
Après cette longue soirée, imaginez dans quel état d’excitation et de frustration votre homme doit se sentir, il sera disposé à vous faire plaisir, à vous offrir un orgasme comme jamais il vous en a donné.
La découverte de la chasteté masculine doit se faire progressivement. Après avoir renouvelé plusieurs fois le scénario de la cage pour le temps d’une soirée, augmenter la durée en lui faisant porter le soir et la nuit. Vous ne le libérez que le lendemain matin. Les premières nuits sont généralement assez agitées pour les nouveaux encagés à cause des érections involontaires qui se produisent la nuit, mais rassurez-vous il s’y habituera. Ensuite, faites-lui porter la cage pendant un week-end complet du vendredi soir au lundi matin. Après trois ou quatre week-ends, refusez-lui d’ouvrir le cadenas. Allongez au fur à mesure la durée du port jusqu’à une semaine.
Rapidement, vous observerez des changements chez votre mec. Le but de la cage est de contraindre l’homme à une période de chasteté plus ou moins longue. La chasteté crée indéniablement un sentiment de frustration très fort. Cette frustration rend le mec beaucoup plus attentif à sa femme. Plus la frustration se prolonge, plus le désir grandit. L’effet de manque qui exacerbe le désir apparaît au bout d’une semaine. C’est le moment idéal pour expliquer à son homme ce qu’il doit faire ou ne pas faire pour devenir un compagnon parfait. Faites-lui remarquer que vous avez remarqué un changement positif chez lui. Dites-lui que vous êtes fières qu’il ait abandonné, pour vous, ses masturbations.
Une fois la période d’adaptation à la cage de chasteté accomplie et que vous avez dépassés le stade du jeu, vous devez trouver la période qui vous convient. Par exemple, vous pouvez partir sur un cycle de 5 semaines avec une durée variable du port de la cage de 10 à 28 jours puis le reste sans la cage. Vous pouvez aussi déterminer l’intervalle de temps par le hasard ou par des jeux, ou bien déterminer un nombre maximal d’orgasmes par mois, trimestre ou année.
Certains, préférons opter pour un port permanent de la cage de chasteté — ce qui évite de devoir gérer les périodes sans et avec la cage et empêche que l’homme s’habitue à ses périodes de « liberté » — dans ce cas là le dispositif est retiré uniquement pour des questions d’hygiène, de jeu sexuel ou pour qu’il obtient un orgasme.
Nous avons expérimenté la chasteté masculine pendant quelques années avec une CB-6000, mon compagnon la portait alors de quelques jours à une, une semaine et demie. Trois ans après le début de nos jeux, je lui ai offert un dispositif de chasteté en métal sur mesure, ce fut l’avènement qui nous a introduit dans le processus de la chasteté à long terme.
Aujourd’hui, mon compagnon porte sa cage de manière permanente et nous sommes passés en cinq années d’une vingtaine d’orgasmes par an à un maximum de 8 par an. Soit un, une fois tous les 1,5 mois environ.
Peut importe de ce que vous conviendrez, mais sachez que la décision finale doit revenir uniquement à la femme et rappelez-vous de ne libérez votre homme qu’à bon escient, c’est à dire quand vous êtes sûre que c’est pour votre bénéfice à tous les deux. Et tant pis si vous vous sentez un peu égoïste, car soyez sûre que c’est ainsi — exigeante et dirigiste — que votre homme vous aime !
Nous avons reçu beaucoup de messages de couples. La principale motivation que nous obtenons, femmes et hommes confondus, pour l’utilisation d’un dispositif est d’empêcher la masturbation non autorisée. Les femmes émettent généralement un regret, celui de ne pas l’avoir utilisée plus tôt.
Pour un adolescent en pleine découverte de la sexualité, il y a une action qui devrait être faite au moins deux ou trois fois dans sa vie pré-sexuelle. Elle coûte un peu cher si elle est pratiquée exclusivement ou si la fréquence de masturbation est plus que bihebdomadaire. Elle consiste à éjaculer dans un préservatif. Cela a un double avantage. Le premier est d’être un as de l’enfilage. Trouver immédiatement le bon côté, avoir la position idéale des doigts pour dérouler le latex, défaire correctement l’emballage. Tout ce qu’il restera à faire ensuite sera de trouver la personne avec qui partager ce savoir. Le second avantage est la propreté. Toutes les émissions partent dans le petit sac en latex. Il suffit ensuite de faire un nœud, ce qui nous fait revenir à la pédagogie, puisqu’un préservatif doit être noué pour éviter que d’autres personnes n’entrent en contact avec le sperme potentiellement contaminé. Cela aura également un avantage non négligeable, mais un peu tordu. Si le garçon a le courage d’égarer un préservatif rempli, puis noué, trainer dans sa chambre, ses amis auront pendant quelques instants l’impression qu’il a quelqu’un dans sa vie. Mais, rapidement après, ils réaliseront que c’est impossible et trouveront notre garçon un peu dégoûtant.
Ce texte est un extrait du billet « De la détresse du branleur après la branlette et de la masturbation en général » d’Alphoneix