Les effets physiologiques, psychologiques et émotionnels du temps passé enfermé dans un dispositif de chasteté m’ont toujours intrigué. Récemment, j’ai élaboré une théorie du cycle de chasteté masculine basée sur mes propres expériences.
J’ai toujours pensé qu’il existait un « cycle de la chasteté masculine », car, par expérience, j’ai remarqué que je passais par des phases ou des étapes identifiables et distinctes de réponses physiologiques, émotionnelles et psychologiques à l’absence de stimulation sexuelle et au déni de l’orgasme. J’ai fini par élaborer une théorie sur ces différentes phases ou étapes et sur ce qui caractérise chacune d’entre elles.
Certains stades que j’ai identifiés à partir de mes expériences correspondent aux quatre étapes du cycle de la réponse sexuelle (illustré ci-dessus), publié en 1966 par les chercheurs William Masters et Virginia Johnson. Mais pas toutes, pour une raison évidente. Avec un dispositif de chasteté, il y a une pause, souvent longue, au plateau (étape 2) avant qu’un homme chaste n’atteigne les stades de l’orgasme et de la résolution. Donc, voici ce que j’ai trouvé après mûre réflexion.
Le cycle de chasteté masculine
Voici mon explication de ces six étapes.Étape 1 : Neutre
Ce que j’entends par neutre est l’état d’un homme qui a récemment éprouvé une satisfaction sexuelle (orgasme et éjaculation) et qui se trouve dans la phase de résolution du cycle de réponse sexuelle formulé par Masters et Johnson, dans leur ouvrage de 1966 intitulé Human Sexual Response. À ce stade, il ressent probablement et ressentira pendant un certain temps une perte de désir sexuel. Il se sent « neutre » à l’idée d’avoir des rapports sexuels ou de se masturber à nouveau jusqu’à ce que son énergie sexuelle se recharge.
Je ne parle pas ici de la période réfractaire. Ce temps relativement court après l’éjaculation où il est physiquement impossible pour un homme d’avoir à nouveau une érection. Je parle d’un épisode qui varie d’un à plusieurs jours. Je crois que la durée de cette période est surtout fonction de l’âge de l’individu, de sa libido et de la fréquence d’éjaculation à laquelle il s’est habitué. Cette étape neutre du cycle signifie que les premiers jours de chasteté semblent souvent décevants pour la plupart des hommes en ce qui concerne l’excitation sexuelle, puisqu’ils ont récemment eu une satisfaction sexuelle.
Étape 2 : Désir
La phase de désir démarre lorsque l’excitation sexuelle revient, généralement entre le troisième et le quatrième jour pour moi. Différents stimuli déclenchent l’excitation et le renouvellement du désir sexuel. Une fois l’excitation amorcée, elle continue généralement à se développer. Le simple fait de porter un dispositif de chasteté peut produire une excitation. En effet, il rend plus conscient l’homme de ses organes génitaux ce qui entraîne des pensées et des sentiments sexuels.
Le cerveau libère un cocktail de substances chimiques produites par le corps, dont la dopamine, qui provoquent l’excitation et le désir sexuels. Ces substances chimiques, également appelées hormones du bien-être, rendent l’excitation et le désir sexuels agréables. Ainsi, même si je me sens de plus en plus « excité » pendant la phase de désir, je passe au moins les quatre premiers jours d’abstinence sexuelle sans trop de difficulté ni d’inconfort.
Étape 3 : Frustration
Vers le cinquième jour de chasteté, je commence à ressentir un certain degré de frustration sexuelle. Lorsque j’ai commencé la chasteté et que j’avais l’habitude d’avoir des orgasmes plusieurs fois par semaine, je ressentais la frustration plus tôt et de manière plus intense que maintenant depuis que je suis habitué à avoir beaucoup moins d’orgasmes. Cette phase n’est donc plus aussi difficile à traverser pour moi, mais j’en suis toujours conscient. Je soupçonne que c’est la phase où les gars qui s’autoverrouillent sont le plus tentés de retirer leur dispositif et de rechercher une libération sexuelle. Mais je m’y suis habitué, donc cela ne m’a pas posé de problème depuis longtemps. Je sais simplement que la frustration finira par passer.
Étape 4 : Plénitude
Vers le sixième jour, je dépasse la frustration sexuelle et entre dans la phase de félicité. C’est le moment idéal du cycle de la chasteté, The place to be. Ou, comme certains l’appellent le nirvana de la chasteté. Lorsqu’un homme se sent excité, mais qu’il n’a pas d’orgasme et n’éjacule pas immédiatement, le cerveau découvre que l’orgasme n’est pas imminent et continue à libérer les hormones du « bien-être » pour l’encourager. Les niveaux, en particulier les niveaux de dopamine, augmentent de plus en plus au-dessus de la normale.
Ces substances chimiques naturelles transforment l’excitation sexuelle en plaisir proprement dit et vous entrez sans un état de « béatitude ». Vous ne vous sentez plus aussi désespéré d’obtenir une libération sexuelle, et vous pouvez vous sentir plus émotif que d’habitude. Si vous avez un(e) partenaire intime, vous pouvez vous sentir émotionnellement plus proche et plus affectueux envers lui/elle. C’est au cours que cette phase que les hommes trouvent le port de la cage de chasteté et l’abstinence si agréables.
Étape 5 : Agitation
Au stade de l’agitation, la frustration sexuelle peut parfois revenir en force. Pendant cette phase, je me suis senti triste, irritable, et parfois mêle légèrement déprimé. La durée de la période entre la plénitude et l’agitation varie d’une personne à l’autre. Elle évolue également en fonction de l’expérience que vous avez de la chasteté. Avec la pratique, même si vous êtes autoverrouillé, vous développez des stratégies qui peuvent prolonger la phase de plénitude. C’est précisément ce que provoquent les taquineries.
Pour les débutants, des semaines de verrouillages peuvent sembler impossible. Néanmoins, avec l’expérience et en gardant son intérêt et son attention focalisés sur l’expérience de la chasteté, il est possible de retarder la phase d’agitation. La clé étant de faire de la chasteté un jeu et de la rendre pétillante et amusante.
Étape 6 : Satisfaction
La satisfaction, la dernière phase du cycle de chasteté, se produit lorsque vous retirez le dispositif de chasteté et recevez une stimulation sexuelle qui se termine par un orgasme. Elle est identique à la phase de résolution du cycle de la réponse sexuelle. Vous êtes libéré de l’excitation refoulée et du déni, et vous entrez dans la phase de résolution post-orgasme.
Bien que ce cycle de chasteté masculine soit principalement basé sur mes expériences, je lis beaucoup sur les expériences que d’autres hommes chastes partagent sur les blogs et forums liés à la chasteté. Et j’ai trouvé beaucoup de points communs avec ce que j’ai vécu. Cela m’amène à croire que ma théorie sur la façon dont les hommes réagissent aux périodes de chasteté semble exacte. Et ce n’est pas surprenant compte tenu de ce que j’ai appris sur la science de la sexualité masculine.
Les éléments moteurs du cycle de la chasteté masculine
La chasteté masculine et la façon dont les hommes y réagissent sont une réponse aux effets du déni d’orgasme. Mais le déni n’est que le fonctionnement de la chasteté. Le mécanisme réel qui conduit notre réponse est la science de la chasteté masculine, en particulier le cocktail d’hormones que le corps produit et que le cerveau libère.
Il existe toute une série d’hormones naturelles. Mais celles qui nous intéressent le plus sont la dopamine, l’ocytocine, la sérotonine et la prolactine. Elles agissent comme des neurotransmetteurs, des messagers chimiques, transmettant des signaux dans le cerveau et d’autres zones vitales.
Les différentes étapes du cycle de la chasteté que j’ai exposé sont toutes des produits des niveaux de ces hormones. Les niveaux de dopamine, par exemple, augmentent avec l’excitation sexuelle. La dopamine joue un rôle majeur dans la façon dont nous ressentons le plaisir. Le cerveau libère de la dopamine lorsqu’il attend une « récompense ».
Lorsque vous en venez à associer une certaine activité au plaisir, la simple anticipation peut suffire à augmenter le taux de dopamine. Cette dernière est responsable d’un cycle de motivation (recherche du plaisir), de récompense (sensation de plaisir) et de renforcement (désir de pratiquer davantage une activité qui produit du plaisir).
Je trouve la science de la sexualité masculine incroyablement fascinante et le fait de connaître un peu les niveaux d’hormones qui affectent le fonctionnement sexuel et ce qui provoque l’augmentation et la diminution de ces niveaux vous aide à comprendre pourquoi vous ressentez les choses que vous faites à différents stades du cycle de chasteté masculine.
Que penses-vous de cette théorie du cycle de la chasteté masculine ? Correspond-elle à vos expériences ? Remarquez-vous des étapes ou des phases différentes et identifiables lorsque vous portez un dispositif de chasteté pendant un certain temps ?
Extrêmement clairvoyant et réaliste ! Merci